Pamela (Richardson)

DENONCE TON GENTILHOMME – Parcourir les premières pages de Paméla est toute une aventure en soi. Le style désuet, les propos et observations édifiants qui émaillent tout le roman peuvent provoquer un choc thermique -ou plutôt socio-littéraire- déroutant. Mais si vous êtes un lecteur « tout terrain », aussi à l’aise avec la prose moderne qu’avec les alexandrins ou les circonvolutions du XVIIIème ou du XIXème siècle, Paméla est un roman pour vous. Et une fois passés…

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Blackwater – La Digue 2 (McDowell)

Dans ce choc des titans, terre et eau s’affrontent autour de la construction d’une digue soi-disant protectrice… Pion involontaire de Mary-Love, Early Haskew qui « paraît constamment avoir de la terre sous les ongles [et] les plis de sa peau tannée » et dont « la terre avait envahi [l]a conscience » est moins l’ingénieur désigné du chantier que le roi involontaire d’une partie qui le dépasse… Il est vrai que dans Blackwater les rois sont sans cesse dépossédés…

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Avril enchanté – (E. von Arnim)

UN OUVRAGE « FEEL GOOD » AVANT L’HEURE – Exit les antidépresseurs ! Avril enchanté fait partie de ces livres qui devraient être remboursés par la sécurité sociale. On sourit, on rit beaucoup et en refermant ces 368 pages on se sent heureux, détendu… parfaitement bien. Publié pour la première fois en 1922, cet ouvrage n’a pas pris une ride. Si, dans l’hexagone, les romans « feel good » apparaissent au détour des années 2 000 avec les livres d’Anna…

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Blackwater – La Crue 1 (McDowell)

Impossible de résister à Perdido ! Dès que j’ai reçu le courrier de l’Hôtel Osceola, venu tout droit du passé et mandaté par « la maison d’édition de qualité Monsieur Toussaint Louverture », j’étais perdue ! Les indices inquiétants étaient pourtant là : un courrier daté du 10 avril 1920, une ville qui porte un nom digne du triangle des Bermudes (Perdido signifie « perdu » en espagnol…), un directeur d’hôtel qui vous vante un séjour dont vous pourriez bien ne plus…

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Abandonner un chat (H. Murakami)

On connaissait le chat de Schrödinger, il faut désormais compter avec le chat de Murakami ! Le premier était enfermé dans une boîte, le second est coincé tout en haut d’un pin. Tous deux sont invisibles… A la question, « Le chat est-il vivant ? », la réponse est dans les deux cas identique, « Le chat est mort et vivant. » Car Murakami est Murakami… Si ses romans sont déroutants, les Souvenirs de son père le sont tout autant .…

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Le chant des plaines (K. Haruf)

CES PAGES QUE VOUS NE LIREZ PAS – Les romans de Kent Haruf naissent du silence. Entre les pages imprimées, on parcourt des phrases non écrites, des souffrances sans mots, des tristesses tues, des élans réfrénés, des amours silencieuses… Le Chant des plaines ne fait pas 448 pages mais 896 pages. Ne cherchez pas ces feuillets supplémentaires. Ils sont glissés dans les marges, cachés entre les lignes, dissimulés dans les blancs et les silences. On…

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